Les personnes transgenres sont confrontées à des luttes sans fin pour obtenir la reconnaissance de leur identité de genre. La discrimination et la stigmatisation persistent, en particulier en ce qui concerne les genres non binaires. Ces personnes n’ont pas encore obtenu le même droit à la reconnaissance juridique que les autres genres. Une des raisons principales est le fait que le genre non binaire peut être difficile à définir et à comprendre pour les autorités étatiques. Cependant, certaines avancées récentes permettent d’espérer une évolution prochaine du droit des personnes trans.
Lorsqu’on parle de genre non binaire, on fait référence aux identités de genre qui ne se positionnent pas exclusivement comme masculin ou féminin. Le terme « non binaire » est souvent utilisé pour englober tous les genres alternatives, y compris les genres neutres, fluides et intersexués. Les personnes qui s’identifient comme non binaires cherchent à être reconnues et acceptées par la société, mais cela n’est pas toujours facile car ils doivent affronter des préjugés et des stigmates. La plupart des États ne reconnaissent pas encore ce type d’identité et n’offrent aucune protection juridique aux individus qui s’y identifient.
Cependant, certaines avancées récentes suggèrent que cette situation commence à changer. Dans certains pays, il est possible de modifier son état civil afin qu’il reflète son identité de genre non binaire. Par exemple, aux Pays-Bas il est depuis 2018 possible de choisir un état civil « X » (pour non spécifié) sur l’acte de naissance et sur les documents d’identité officiels. Dans d’autres pays, tels que l’Argentine ou le Danemark, il est possible de choisir un « tier gender » (troisième genre) sur leur acte de naissance.
En outre, plusieurs organisations internationales ont également mis en œuvre des politiques visant à reconnaître et à protéger les personnes transgenres au niveau international. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a retiré le diagnostic « trouble de l’identité sexuelle » (TIS) du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) en 2019 afin que les personnes transgenres ne soient plus considérée comme ayant une maladie mentale. L’Organisation des Nations Unies (ONU) a également publié en 2018 une charte des droits humains visant à protéger les droits des personnes transgenres partout dans le monde.
Il est donc clair que certaines progrès ont été faits pour promouvoir la justice sociale pour les personnes transgenres et plus particulièrement pour les genres non binaires. La reconnaissance juridique est un premier pas vers l’acceptation sociale et la fin de l’oppression systémique dont sont victimes cette population vulnérable. En dépit des avancés réalisés jusqu’à présent, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que tous aient accès aux mêmes droits fondamentaux.